Dans le Voice Dialogue/Dialogue Intérieur d'Hal et Sidra Stone, le "critique intérieur" est cette part de nous-même qui pointe le doigt vers soi et le "juge" est cette autre part de nous qui pointe le doigt sur les autres.
Et en fin de compte, c'est une énergie similaire puisque c'est mettre l'accent sur le négatif en oubliant trop souvent d'ouvrir à "l'ange" en nous, que ce soit pour nous-même ou pour les autres. Cela ne signifie pas qu'ils sont inutiles car ils peuvent aussi nous aider à voir ce qui n'est pas juste, ce qui est à améliorer, voire à changer. Mais le plus souvent, ils sont sur "automatique", nous nous laissons emporter par eux et nous manquons d'objectivité, alors nos sourcils se froncent et notre humeur devient maussade.
C'est un peu comme lorsque le temps est gris dehors et que je ne vois plus que ça, le reste n'existant plus dans ma conscience.
As-tu essayé d'aller te promener quand il fait gris et même lorsqu'il pleut ? Que se passe t'il si tu le fais en conscience, juste pour être en lien avec les éléments : l'air, l'eau, la terre ?...
Que se passe t'il si au lieu de te focaliser sur ton gris intérieur en le condamnant d'être ce qu'il est, tu allais te promener dans ce gris pour en faire l'expérience mais sans à priori, donc sans se dire : "ce n'est pas bien !" "ça ne devrait pas être" "pourquoi moi ?" "encore, malgré tous mes efforts". Des phrases toutes faites, dites et redites qui ont fait leur lit dans beaucoup de têtes et qui sont vécues donc comme vérité parce-qu'elles se disent de partout et de tout temps. Est-ce vrai ? Absolument vrai ? Comme le demande Byron Katie pour toutes les accusations faites à l'extérieur (mais de bonnes questions aussi pour les accusations faites à nous-même, bien sûr).
Interroge tout ce qui est sur automatique chez toi, chez l'autre. Interroger, ce n'est pas juger, c'est être à la porte du nouveau si tu te laisses surprendre par ta réponse, par celle de l'autre, comme l'enfant innocent qui pose des questions sur ce qui nous semble normal et que nous, nous n'interrogeons plus, par habitude.
L'enfant est juste curieux, vivant, neuf, dans l'expérience du moment présent. Suivons-le. Soyons curieux de nous-mêmes et ne laissons plus notre critique ou notre juge devenir qui nous sommes. Nous ne sommes pas que ça, mais tellement plus que ça. Il est bon de se le rappeler.